Au sein d’un collectif de danseurs et plasticiens, nous inventons une mythologie d’êtres à la peau bleue, sortis de la mer. Je reprends la tradition des appels de conques en Inde ou aux Caraïbes afin de faire vibrer, sur les toits ou à l’intérieur de grandes bulles gonflables, toute une ville.
Le spectacle
Avec François Fréchet, plasticien et Christophe Bleton, chorégraphe, nous avons formé un collectif rassemblant une vingtaine de danseurs, de musiciens et de plasticiens.
Une résidence de plusieurs semaines a lancé le projet à Poitiers. Des interventions dans les rues, des appels sonores sur les toits (en synchronisation avec une des premières radio FM clandestines), ont eu pour final des spectacles de danse avec orchestre dans une énorme structure gonflable, l’«Aod».
Nous avons développés une mythologie d’êtres à la peu bleue venus du fond des mers, les « Anours » et ayant pour langage des jeux codés en soufflant dans des conques marines.
Aod Konkhé s’est ensuite produit au Festival de danse d’Aix-en-Provence , puis plus tard dans le quartier de la Goutte d’or, à Paris.
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Les conques
En me basant sur le travail fait sur une conque rapportée de Calcutta, j’ai rassemblé des coquillages d’espèces différentes mais de taille comparable. Je les ai « usinés » pour leur faire des embouchures qui ne blessent pas les lèvres.
Et j’ai essayé de constituer un ensemble, se rapprochant des notes de la gamme , éliminant les éléments trop dissonants et gardant au final une vingtaine d’instruments.
Puis j’ai mis au point un code type morse. Ce langage permet la communication entre participants éloignés. Et donc il permet aussi de régler les chorégraphies.
L’orchestre des conques marine s’est aussi mis à souffler avec les « AEP » (Auteurs dans l’Espace Public) lors d’interventions et performances au Festival d’Avignon avec les Écrivains Associées du Théâtre (EAT) puis à La Rochelle.