Une cantatrice, Cécile Rives, confronte, enfermée dans une cage, la fragilité de sa voix nue avec la fragilité des machines.
Un spectacle musical imaginé par Cécile Rives avec les machines musicales Concertomatiques N°2 pour le Festival de Tomblaine (près de Nancy) :
« Le mouvement de ces machines musicales ont une force d’expression, une poésie, qui nous les rend comme humaines; je me suis imaginée, parmi elles, dans une cage à ma taille, mais immobile, corps éclairé comme celui d’une poupée de cire, pour accentuer avec force la présence charnelle des machines, et aller plus loin dans cette ambiguïté:
qui est humain, qui est machine?«
La musique de J.S. Bach en est le thème.
Des pièces écrites par Bach ou autour de son œuvre sont interprétées par Concertomatique N°2 et le final est l’interprétation par Cécile Rives de la célèbre Bachianas Brasileiras No. 5 (pour voix et 8 violoncelles, 1938) de Heitor Villa-Lobos.
Avec Cécile Rives, j’ai eu envie de mettre en scène la fragilité et la beauté de la voix humaine, accompagnée, mêlée, soutenue par les machines, sculptures sonores dont la fragilité est encore plus grande. La symbiose du corps humain vibrant au milieu des machines en cage est le pari de cette performance. Sans chef d’orchestre pour rythmer les musiciens à la respiration du chant , il a fallu ciseler la partition informatique, mot à mot, note à note.