À partir du plaisir de l’oreille pour un beau son de moto, détournement d’un des symboles de la révolution industrielle et de tout le développement du vingtième siècle : le moteur à explosion.
Les Motorgs, concerts
Les MOTORGS, « œuvre propulsive pour orchestre à explosions », manipulés par des musiciens ou robotisés, ont commencé à jouer en 2009 de manière expérimentale, puis rapidement des présentations ont pu être faites avec des concerts faits de courtes pièces successives, parfois avec jeu de guitares et de percussions.
Des concerts à la Cité des Arts de la Rue à Marseille, puis dans la région de Marseille et à Besançon, ont été suivi de résidences de création « arts de la rue » aux Ateliers Frappaz à Villeurbanne, à Aurillac et à Paris.
À partir de motocyclettes, et célébrant le chant du cygne du moteur à énergie fossile, le projet Motorgs a consisté à dompter ces sons et les orchestrer pour créer une partition musicale. Nous avons transformé ces moteurs à explosions en véritables instruments de musique, puis nous avons formé un orchestre de machines et totems sonores, à la gloire de ces esclaves mécaniques.
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Les Motorgs, construction
Les MOTORGS sont des sculptures sonores – instruments de musique imaginés par les Ateliers Sud Side et Jacques Rémus. Ce sont des ensembles de tuyaux d’orgue alimentés par des moteurs à explosion de motocycles transformés, d’où l’appellation MOTORGS.
La construction positionne le moteur seul porté par un support tubulaire. Le fonctionnement est basé sur le front de flamme de l’explosion en échappement libre qui résonne dans un tuyau accordé. L’échappement peut par ailleurs être assourdi par une commande progressive, comme un embrayage. L’accélération du moteur est commandée classiquement. Les tuyaux sont déplacés ou modifiés par le musicien.
L’équipe de Sud Side, avec en particulier Perrine Quénu, Alain Arraez, Michel Basly, Mathieu Luez et Philippe Moutte s’est complètement investie sur le projet.
Lever du dromadaire
Les MOTORGS, manipulés par des musiciens ou robotisés, ont été imaginés essentiellement pour des manifestations en extérieur, festivals, installations de rue, concerts, « évènements », etc. Le jeu « en rue » nécessite de mettre les Motorgs sur des plateformes au dessus du public, d’où l’idée d’imiter le lever du dromadaire.
Le projet s’est cependant arrêté en juin 2011. Divers facteurs comme la dépendance à des vieux moteurs de récupération, l’originalité d’une équipe de musiciens d’un genre inédit et la difficulté pour monter les financements indispensables pour répondre à la nécessité d’une évolution technique plus sophistiquée des machines ont freiné puis arrêté le projet.